Restauration intérieure de la malouinière du Puits Sauvage et de la toiture des communs
Monument
Le terme de « malouinière » apparaît pour la première fois en 1702 dans un ouvrage de l’ingénieur Picot venu à St Malo pour les fortifications de la ville. Il y décrit la campagne environnante. »Ces Messieurs de Saint-Malo ont édifié tout autour de la ville, des demeures champêtres entourées de hauts murs pour se reposer du tumulte de la ville close ainsi que de leurs expéditions maritimes lointaines ». Il s’agit, en fait, des premières maisons secondaires dès la fin du XVIIème siècle. Le Puits Sauvage est un exemple représentatif de 80% des malouinières construites à proximité de Saint-Malo.
Sur un hectare clos de mur, le Puits Sauvage a conservé ses différents bâtiments du XVIIIème siècle : la malouinière pour recevoir, les communs avec ses pigeonniers, son écurie, ses logements du jardinier, du palefrenier, le garde manger, divers petits bâtiments dans la cour abritant latrines, bûcher, fruitier et souillarde, un bâtiment abritant le fournil et la buanderie et son puits intérieur, sa basse cour et son poulailler, l’étable, sa piscine à chevaux, les pavillons de jardin, le jardin d’agréement avec sa terrasse à cannons, les vergers, potagers et une grande verrière abritant une collection de plantes exotiques ramenées d’expéditions maritimes.
Projet
L’objectif est d’ouvrir de nouveau au public après avoir retrouvé l’aspect intérieur authentique d’une malouinière du temps de Duguay Trouin et de Surcouf.
Le Puits Sauvage a en effet été l’une des premières malouinières à ouvrir ses portes au public en 1991 (3000 à 5000 visiteurs/an jusqu’en 2019).
En janvier 2024, après 4 ans de fermeture, de gros travaux de restauration intérieure sont nécessaires pour ouvrir de nouveau les portes de la malouinière et faire découvrir aux visiteurs une véritable demeure de corsaires dans son authenticité du XVIIIème siècle. Le projet n’est donc pas d’y habiter mais d’accueillir des visiteurs au sein de ses deux salles de réceptions, du bureau de l’armateur et de la bibliothèque avec ses décors et meubles d’époque. Des visites guidées retraceront la vie de ces habitants capitaines corsaires et armateurs.
Deux salles des communs abriteront des expositions temporaires.
Travaux
A l’origine, le programme de travaux portait sur la réfection des menuiseries et d’un pan de boiserie disparu, ainsi que sur la restauration de la toiture des communs et l’enlèvement d’un appentis en béton de 1930 pour le reconstruire en bois comme à l’origine.
La découverte de la mérule en novembre 2024 conduit cependant à refaire les planchers des salles déjà réalisés en 2004, ainsi que toutes les boiseries de la malouinière. Il nous a ainsi fallu tout démonter et un mur intérieur s’est écroulé.
La Malouinière est en péril : si le traitement anti mérule a pu être effectué, le montant des travaux est multiplié par trois. L’ouverture au public originellement prévue en 2025 sera sans doute difficile.
Qui sommes-nous ?
Propriétaire du monument historique, je suis un architecte urbaniste spécialisé dans le patrimoine qui a travaillé avec beaucoup d’architectes des Bâtiments de France pour créer des ZPPAU, des cahiers de recommandations architecturales et pour d’autres restaurations de monuments historiques. Particulièrement attaché à cette malouinière familiale et à son histoire, je la restaure depuis 40 ans. A ce sujet j’ai reçu un prix de l’association des Vieilles Maisons Françaises en 2013 pour 30 ans de restauration.
Contreparties
En application de la réglementation en vigueur, les dons versés dans le cadre d’une opération de mécénat affecté à des travaux sur un monument privé ou labellisé par la Fondation du patrimoine ouvrent droit à une réduction d’impôt :
- Pour les particuliers : 66 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
- Pour les entreprises : 60 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 20 000 € ou de 5 pour mille du chiffre d’affaires annuel lorsque ce dernier montant est plus élevé.
L’éventuel excédent est reportable pendant cinq ans.
- A partir de 50 € : une visite de chantier pendant les travaux (sur rendez-vous)
- A partir de 100 € : une visite de chantier pendant les travaux (sur rendez-vous) + une visite guidée avant la réouverture au public
- A partir de 200 € : une visite de chantier pendant les travaux (sur rendez-vous) + une visite guidée avant la réouverture au public + invitation au cocktail de remerciement des mécènes
A tous ceux qui nous aideront à sauver le Puits Sauvage de la mérule, à tous ceux qui nous aideront à retrouver l’authenticité du monument historique pour l’ouvrir au public, j’adresse mes plus vifs remerciements.