Restauration de la maison du Grand Ecuyer
Monument
Construit vers 1290, le Grand Ecuyer a été présenté comme la résidence d’été et de chasse de Raimond VII de Toulouse. Elle constitue aujourd’hui l’une des maisons les plus emblématiques de Cordes-sur-Ciel.
Les sculptures dont la demeure est ornée presque à profusion sont les plus délicatement exécutées, les plus variées dans leurs sujets et certainement les plus intéressantes de tous (Charles Portal, historiographe de Cordes). Sa façade regroupe 17 statues en bas-reliefs, haut relief et rondes-bosses (pas des « gargouilles ») représentant des animaux (cheval, lion, taureau, chien), des chimères et des hybrides (dont un alchimiste et une croqueuse de pommes).
Les baies géminées en ogive sont aussi très finement ornées de petits animaux accroupis ou rampant et de feuillages dans le fond des gorges bordant les petites arcades. Le cheval du haut est à l’origine du nom donné par Prosper Mérimée lorsqu’il a redécouvert la cité de Cordes au début du XIXème siècle.
Classée monument historique par arrêté du 26 octobre 1907, la demeure participe au renouveau de Cordes-sur-Ciel dans les années 1950 sous la direction avisée de M. et Mme Cavalié, puis du couple Van Ackère et des conseils judicieux de Claire Targuebayre. Il accueille de nombreuses personnalités dont le général de Gaulle, Georges Pompidou, et Albert Camus qui y loge un mois avec Maria Casarès en 1957. Camus avait déjà écrit : « Car c’est bien là ce qui fait l’enchantement de Cordes : tout est beau même le regret »
Projet
La Maison est située au cœur de ce village de 850 habitants, accueillant chaque année 60 000 visiteurs. Le monument, aujourd’hui ouvert à la visite sur rendez-vous préalable, est au cœur d’un projet de développement culturel et touristique en deux axes, à l’issue des travaux.
- Un premier visera à développer l’animation et des expositions culturelles : si le lieu a déjà participé à la Nuit des Châteaux et proposé des hébergements gracieux dans le cadre du festival de musique de Cordes, il accueillera, une fois les importants travaux réalisés, des séminaires, des concerts, des expositions et des conférences de dimension locale comme internationale.
- Un second volet porte sur le projet « Le Grand Tour Cordais »: une proposition de circuits pédestres ayant pour point de départ le Grand Ecuyer (avec mise à dispositions de chambres historiques) pour découvrir l’histoire et le patrimoine du village dans un rayon de 20 km.
Travaux
La Maison du Grand Ecuyer se situe sur la commune de Cordes-sur-Ciel, dite la « Cité cathare aux Cent Ogives ». Elle se situe au cœur du village, dans une rue principale très empruntée (600 000 visiteurs par an). Sa façade principale, attaquée et menacée, doit être restaurée rapidement.
La restauration et le nettoyage de la façade principale sera l’occasion de rendre aux arcades leur dessin originel. Les travaux impliquent ainsi la restauration des ogives, la reprise des joints, de la corniche et des éléments sculptés ; un nettoyage de la façade ; la restauration de l’avancée de toiture ; la démolition des allèges maçonnées du rez-de-chaussée associées au remplacement du plancher en raison d’un risque d’effondrement ; la restauration des menuiseries et de poutres structurelles.
Nous souhaitons inscrire ce bâtiment remarquable dans la vie culturelle de Cordes, comme nous l’avons toujours connu depuis sa résurrection par les Van Ackère, famille Cordaise voisine du Grand Écuyer, qui accueillait aussi des peintres, dont M. Brayer au début. Notre attachement au patrimoine local est une tradition familiale. La restauration de la façade va accroitre immédiatement l’intérêt pour la redécouverte du bâtiment, sa statuaire, ses nouvelles couleurs, comme au moment de sa construction. A n’en pas douter, les visites du site seront renouvelées. Et nous souhaitons rejoindre la tradition cordaise d’accueil des artistes et d’épanouissement de la vie culturelle.
La restauration accomplie, le nouvel espace créé permettra aussi de présenter une vision inédite de la façade – des détails des sculptures invisibles de la rue et ainsi de l’histoire architecturale. De même, activités culturelles, conférences, réunions d’entreprises, etc., seront favorisées pour accroitre l’attractivité de la ville. Le Grand Écuyer a participé depuis sa résurrection dans les années 1940 à la vie culturelle et littéraire, avec Albert Camus, qui représente bien sûr le « phare » artistique avant le Surréalisme, mais aussi des peintres, plus ou moins connus, à l’image de Brayer qui habita longtemps à Cordes. Une véritable renaissance est attendue.
Contreparties
A destination des entreprises exclusivement : possibilité de mise à disposition des vastes espaces du RDC (salle à manger et salons médiévaux avec vue plongeante sur la vallée) pour conférences, séminaires, expositions, soirées (400 m² avec possibilité de cuisine).
En application de la réglementation en vigueur, les dons versés dans le cadre d’une opération de mécénat affecté à des travaux sur monuments historiques privés ouvrent droit à une réduction d’impôt :
- Pour les particuliers : 66 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
- Pour les entreprises : 60 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 20 000 € ou de 5 pour mille du chiffre d’affaires annuel lorsque ce dernier montant est plus élevé.
L’éventuel excédent est reportable pendant cinq ans.