Restauration de la couverture, de la terrasse du logis côté Sud, du nymphée et des salles souterraines
Monument
Le village de Montmoyen se situe dans le nord de la Côte d’Or, à 60 km au nord de Dijon, dans le Châtillonnais, en bordure de la Forêt de Chatillon. La région est très peu peuplée, couverte de forêts et assez isolée. Les Romains en leur temps parlaient déjà de la Gaule Chevelue
Situé au centre du village, à l’extrémité d’un éperon rocheux entouré de remparts remontant au moins au XIIème siècle, le château de Montmoyen a été construit entre 1636 et 1647 dans le plus pur style du début du XVIIème, qui alterne rigueur et symétrie à l’extérieur, avec des décors intérieurs exubérants, brillants et colorés. Montmoyen est une illustration grandeur réelle des dessins et plans de cette époque. Si les décors intérieurs ont été créés sur 150 ans environ, l’architecture extérieure est d’un seul jet entièrement homogène, ce qui en fait son intérêt architectural et historique.
Il est ouvert à la visite depuis 1991.
Un château bétonné
Après différentes familles propriétaires, 3 familles en tout (XVII/XVIIIème, XIXème puis XXème), le château a été vendu à la CAF du département de Constantine et transformé en colonie de vacances à partir de 1955, alors qu’il était globalement resté, ainsi que son parc, dans son état d’origine.
Les travaux pour la colonie ont représenté un véritable massacre : bétonnage omniprésent, destruction des décors, construction de différentes annexes en poutrelles métalliques, etc.
A l’indépendance de l’Algérie en 1962, il est devenu propriété de l’Etat algérien. Sous-loué à divers organismes pendant quelques années, il s’est retrouvé dans un état d’abandon et de dégradation avancé alors même qu’il est resté à vendre pendant 20 ans, prélude à sa ruine finale qui paraissait inéluctable.
Le château sauvé en 1989
Il a été racheté en juin 1989 par Elisabeth et François Hamy, qui ont demandé et obtenu en juillet 1990 son inscription totale au titre des monuments historiques, permettant ainsi de commencer la restauration de ce beau monument. Les travaux se sont étalés sur plus de 30 ans, et sont encore loin d’être terminés. Ils sont conduits avec la participation de Frédéric Didier, ACMH en poste à Versailles, et ont été récompensés par divers prix et distinctions justifiés par leur qualité et l’utilisation de nombreux éléments anciens (boiseries, cheminées, etc).
Des travaux récompensés
– Prix des Parcs et Jardins de Bourgogne versé par le Conseil Régional en 1992
– Prix des VMF de la Côte d’Or
– Médaille Europa Nostra 1994
– Prix Point de Vue Carré Rive Gauche 2001, avec un grand article dans Point de Vue (article dans Le Châtillonnais)
– Grand Trophée de la Plus Belle Restauration 2015 – Coup de cœur du jury (Figaro Magazine, Fondation des Monuments Historiques, devenue Fondation Mérimée, et Propriétés de France)
Le château à nouveau en péril
En 2022/23 apparaît un grave problème qui risque d’annuler tous les efforts consentis : la dégradation de la couverture en tuiles et – probablement liés à cette dégradation – des problèmes structurels du rempart Sud sur le parc, des salles voûtées médiévales qu’il abrite, de l’ensemble escalier et du nymphée sur la falaise Sud du site.
Le rempart en mouvement, menaçant de s’effondrer
Il va donc falloir remplacer la totalité des tuiles et stabiliser l’escalier et le nymphée.
Nous avons temporairement mis en place des capteurs permettant de contrôler le rempart et d’anticiper tout mouvement ou dégradation ultérieure éventuelle.
Les travaux urgents représentent une somme très importante, supérieure à notre capacité de financement.
Cette situation critique nous a amenés à demander l’aide la DRAC et de la Région, qui s’y sont engagées, ainsi qu’à ouvrir une collecte de mécénat via la Demeure Historique, de façon à mener à bien ce projet dans les meilleurs délais.
L’ensemble des travaux à réaliser entre 2025 et 2027 représente une somme brute d’environ 800 000 €. Les chiffres de la présente collecte ne concernent que l’année 2025. L’effort financier restant à faire est donc encore très important et fera l’objet d’une 2ème collecte, voire une 3ème collecte, d’un montant équivalent.
Contreparties
En application de la réglementation en vigueur, les dons versés dans le cadre d’une opération de mécénat affecté à des travaux sur monuments historiques privés ouvrent droit à une réduction d’impôt :
Pour les particuliers : 66 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
Pour les entreprises : 60 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 20 000 € ou de 5 pour mille du chiffre d’affaires annuel lorsque ce dernier montant est plus élevé.
L’éventuel excédent est reportable pendant cinq ans.
Informations
Château de Montmoyen
1 place de la Mairie
21290 Montmoyen