Château de l’Islette

Restauration et mise en accessibilité des combles

Monument

L’Islette est un château Renaissance, classé monument historique, situé à Azay-le-Rideau, à 2,5 km à vol d’oiseau de son célèbre voisin, avec lequel il partage de nombreuses similitudes architecturales. La tradition veut d’ailleurs que les mêmes ouvriers aient travaillé sur les deux monuments. Deux frères dit-on souvent.

L’Islette est aussi le lieu qui abrita, au cours des années 1890, les amours tumultueuses des deux grands sculpteurs Camille Claudel et Auguste Rodin. Rodin y travailla à son fameux Balzac et Camille Claudel y créa l’une de ses œuvres majeures, La Petite Châtelaine, prenant pour modèle la petite-fille des propriétaires du château à l’époque. L’Islette vibre toujours au souvenir de leur présence. Deux bronzes de Camille Claudel y sont d’ailleurs exposés : La Petite Châtelaine et Les Causeuses.

Le caractère unique de l’Islette réside aussi dans la majesté de la charpente du château. Une analyse dendrochronologique (méthode scientifique permettant d’obtenir la datation des pièces de bois) a confirmé que les chênes utilisés pour la construire ont été abattus en 1526/1528. Et on peut estimer à plus de 2100 mètres le linéaire de bois employés. Exemple du savoir-faire exceptionnel des charpentiers du XVIe, elle est parvenue jusqu’à nos jours dans un excellent état de conservation. Les combles forment de plus un espace impressionnant puisque le corps de logis principal n’est constitué, à ce niveau, que d’un volume de 36 mètres de long et d’une hauteur sous faîtage de 13 mètres ! Cet espace pourrait par ailleurs constituer un formidable lieu d’exposition.

Projet

Le 7 septembre 2022, lors du tournage d’une émission de France 2 sur Camille Claudel dans les combles du château, le sol s’est dérobé sous les pieds de trois membres de l’équipe, chutant ainsi de plus de quatre mètres de haut. Cinq poutres, pesant chacune 600 kilos, se sont effondrées suite à la rupture d’une poutre porteuse entraînant les quatre autres. Les trois personnes accidentées ont été prises en charge par les pompiers et conduites dans différents hôpitaux pour des examens. Fort heureusement cet incident, qui nous a choqué sur le moment puisque nous pensions qu’il y avait des blessés graves, a connu une issue favorable, toutes les personnes impliquées étant ressorties, le soir même, avec seulement quelques blessures superficielles.

Immédiatement, des mesures pour mettre en sécurité la zone effondrée ont été envisagées et mises en place dans les jours suivants afin d’éviter que les poutres en travers de la pièce ne glissent et provoquent des dégâts matériels supplémentaires.

Une fois la pièce vidée de ses gravois et les poutres posées au sol, le trou béant au-dessus de nos têtes nous fit réaliser l’ampleur des travaux à entreprendre.

Cet effondrement a révélé une fragilité de structure insoupçonnée rendant le lieu aujourd’hui interdit à la visite (arrêté du 26 septembre 2022 du Maire de Cheillé).

Pour s’assurer de l’état du reste des poutres soutenant le sol des combles, nous avons procédé, nous-même, au retrait du plancher constitué de boisseaux de terre cuite (8 tonnes retirées). Cela nous a permis de constater que 13 poutres au total étaient gravement endommagées ! Une étude parasitaire a par ailleurs décelé la présence de mérule, rendant encore plus urgente la réalisation de travaux.

Nous devons donc impérativement procéder au traitement de la mérule, si sa présence est confirmée, et surtout à la réfection quasi-totale du plancher des combles. Il en va de la préservation de l’édifice, de la pérennité de notre projet d’ouverture au public et de la sécurité tant pour les visiteurs que pour les personnes travaillant à l’Islette.

Travaux

Travaux de réparation urgents suite à l’effondrement du 7 septembre 2022

L’objectif premier de cette campagne de financement est la réparation du sol des combles (effondrement et remplacement/renforcement des poutres) qui s’élève à 118 743,26 €, auxquels il faudra ajouter le traitement contre la mérule :

• Analyse par un bureau d’étude de la structure et réalisation d’un diagnostic parasitaire (12 168 €)
• Travaux de maçonnerie et pierre de taille au niveau des extrémités des poutres effondrées
  (16 005,12 €)
• Travaux de charpente : dépose et évacuation des poutres ne pouvant être réemployées, fourniture et pose de nouvelles poutres, renforcements (80 960 €)
• Autres postes de dépenses : électricité, peinture, honoraires d’architecte (9 610,14 €)

Travaux de restauration des combles en vue de leur ouverture au public

Les travaux de réparations suite à l’effondrement sont un préalable indispensable à notre projet, qui nous tient tant à cœur et que nous ne voulons pas abandonner, d’ouverture des combles au public. Notre souhait est, en effet, de faire partager le caractère remarquable de la charpente du château.

Pour réaliser cet objectif, qui nécessite d’importants travaux de restauration et de mise en valeur, nous avons besoin de votre soutien financier, sans lequel il ne pourra aboutir. En effet, le budget établi par Mathieu Julien, architecte du patrimoine à Tours et maître d’œuvre, s’élève à 396 866,65 €.

Il se répartit de la manière suivante :

• Travaux de maçonnerie, de pierre de taille et réalisation du sol en carrelage de terre cuite sur la partie ouest (116 861,67 €)
• Travaux de réalisation du sol avec un plancher sur lambourdage dans les parties centrale et est du comble, fourniture et pose de portes, révisions des menuiseries et fenêtres (136 279,61 €),
• Réparations de charpente : suppression de jambes de force, pose de chevêtre, réparation d’entrait fracturé (29 616,49 €),
• Électricité : mise en lumière de la charpente et remplacement de deux tableaux électriques (31 680 €),
• Serrurerie : installation de mains courantes dans les deux escaliers menant aux combles et autres mesures de sécurité (34 650 €),
• Autres postes de dépenses et honoraires d’architecte (47 778,88 €).

Ce chantier, qui dépasse largement nos possibilités de financement, vous l’avez bien compris, pourrait se décomposer en quatre paliers :

• palier 1 : zone A (cf. plan) de 195 m²
• palier 2 : zone B (cf. plan) de 47 m²
• palier 3 : zone C (cf. plan) de 76 m²
• palier 4 : zone D (cf. plan) de 53 m²

La réalisation de ces différentes phases dépendra des moyens que nous réussirons à mobiliser.

Qui sommes-nous ?

Nous sommes une famille de six avec nos quatre enfants, Adrien, Pierre, Louise et Jeanne.

En 2010, nous avons repris cette propriété familiale et avons fait de l’Islette à la fois une maison et un projet. Une maison, pour nous y installer en famille. Nous vivons ainsi dans le château sept mois de l’année, d’octobre à avril. Mais du 1er mai au 30 septembre, nous déménageons dans la ferme voisine pour permettre à nos visiteurs de le découvrir. Nous ne pouvions, en effet, envisager d’entretenir et restaurer un tel édifice sans un projet pour le faire vivre. Et l’ouverture au public, depuis 12 ans déjà, constitue pour nous l’occasion d’un partage sans cesse renouvelé et très gratifiant. Chaque saison d’ouverture a eu son lot d’événements, de surprises et de belles rencontres, et nous espérons que les saisons continueront de s’enchaîner pendant de longues années, pour – c’est notre objectif et cela fera notre joie – le plus grand plaisir de nos visiteurs. Le mois de septembre 2022 a été riche en émotions.

Certes l’accident des combles nous a déstabilisé ; pour autant, deux de nos enfants, Pierre et Louise, nous ont annoncé vouloir rejoindre l’aventure de l’Islette, y apportant leurs idées et un souffle nouveau, et offrant ainsi tous les espoirs de pérennisation à cette passionnante entreprise familiale.

Contreparties

En application de la réglementation en vigueur, les dons versés dans le cadre d’une opération de mécénat affecté à des travaux sur monuments historiques privés ouvrent droit à une réduction d’impôt :

• Pour les particuliers : 66 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
• Pour les entreprises : 60 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 20 000 € ou de 5 pour mille du chiffre d’affaires annuel lorsque ce dernier montant est plus élevé.

L’éventuel excédent est reportable pendant cinq ans.

Nous vous remercions très sincèrement de votre soutien !

Pierre-André & Bénédicte Michaud