Monument
Lussas ainsi que les Bernardières appartenaient au Moyen-Âge à la famille de Mareuil. Marguerite de Mareuil apporta ces terres au XVème siècle à Jean d’Authon, échanson du duc de Guyenne. Leur fils Pierre eut de Souveraine Flamenc de Bruzac, Antoine qu’il y a lieu de considérer comme le fameux corsaire Barberousse.
Ce dernier vend Lussas et Fontroubade à Pierre du Faure dit Bailhot, riche marchand de fer de Nontron le 9 février 1502. La terre de Beauvais et le repaire noble de Belvès sont possédés dès 1450 par noble et puissant Thibaud de Conan et son épouse Agnès de Maumont, fille de Jean de Maumont seigneur de Connezac. Thibaud de Conan, capitaine de Nontron, était venu en Périgord avec le comte de Penthièvre Jean de Châtillon dit Jean de L’Aigle. Agnès de Maumont, veuve, fit donation à Élie de Conan son fils, étudiant à Paris, pour soutenir la dépense de ses études. Son neveu, Joachim de Conan (fils de Thibaud et de Catherine Geraud), est coseigneur de Connezac et de Beauvais. Il avait réussi à soustraire à la famille du Faure la terre de ses ancêtres sur laquelle il voulait construire sa demeure principale. De son épouse Guyonne Dexmier, Joachim aura un fils et sept filles, mais aucun d’eux ne portera le titre de seigneur de Beauvais. Il est probable qu’à la mort de leur père, certains biens comme Beauvais furent vendus judiciairement.
La puissante famille du Faure possédait déjà depuis 1502 les seigneuries de Lussas et Fontroubade. Elles passent au fils de Pierre du Faure, Jean, époux d’Hélène de Puysilhon. Leur fils aîné Jean rachète la
terre de Beauvais qui permet de réunir de nouveau ce grand ensemble de terres démembrées quelques années plus tôt. N’ayant pas eu d’enfants de son épouse Marie de Saint Martin, Dame de la Forge de la Chapelle Saint Robert, Beauvais passera à son neveu Jean du Faure, Conseiller au Parlement de Bordeaux et époux d’Antoinette de Pontac. Ce dernier meurt sans enfant et lègue Beauvais, Lussas, Fontroubade… au fils aîné de son frère Géraud, François du Faure de la Roderie, Baron de Saint Martial de Valette, Gentilhomme de la Chambre du Roy, Mestre de camp et Chevalier des Ordres, époux de Judith Filhet de la Curée. Leur fils François, lui aussi gentilhomme de la Chambre du Roy, meurt sans héritier mâle et Beauvais passe à son frère cadet Alain du Faure de la Roderie qui avait épousé le 3 juillet 1629 Catherine de Pérusse des Cars, demoiselle de Ségur et Dame d’honneur de la Reine. En 1641, Alain et Catherine se font donation mutuelle au survivant de tous leurs biens.
À la mort d’Alain du Faure, Beauvais revient à sa veuve Catherine des Cars, Comtesse de Beauvais, Lussas et Fontroubade. Cette dernière était la fille du puissant François des Cars, Baron de Caubon, Comte des Cars et de Françoise de Veyrières Dame de la Renaudie. Catherine se remarie le 9 février 1652 à Pierre de Bonneval, Vicomte de Chateaurocher et enfin le 11 juin 1663 à Jean de Rochechouart, Vicomte de Bâtiment. Elle meurt à Beauvais le 3 mai 1694 après avoir fait donation en 1692 à son frère Annet, Marquis des Cars, de tous ses biens. Ce dernier était Chevalier de Malte, Gouverneur d’Honfleur puis Chevalier d’honneur de SAR Anne-Marie-Louise d’Orléans, fille de Gaston de France. Il laissa de Paule de Montlezun, Thomas, Marquis des Cars, seigneur de Beauvais et autres lieux, époux de Marie-Madeleine de Crussol d’Uzès (petite fille de Nicolas Fouquet de Vaux, le fameux ministre de Louis XIV).
Après arrangements familiaux, Beauvais passe à la nièce de Catherine des Cars, Gabrielle des Cars, sœur de Thomas. Elle se maria le 4 novembre 1726 à Jacques de la Font de Jean, Marquis de Saint Projet, Vicomte de Lavedan, Bailli et Sénéchal de la Haute Auvergne. Elle mourut le 3 avril 1760 à l’âge de 80 ans et fut inhumée dans la chapelle de Beauvais qu’elle avait fait bâtir attenante à l’église paroissiale de Lussas. Elle avait légué Beauvais au Marquis Charles de la Ramière, seigneur de Puycharnaud, et à son fils le Comte Louis-Gabriel de la Ramière. Ce dernier était son neveu et filleul. Il épouse en 1763 Marie-Antoinette du Lau, fille du Marquis d’Allemans. Afin de préparer ce mariage, Beauvais est cédé.
Charles de la Ramière et Louis-Gabriel de la Ramière vendent pour une partie et échangent contre la baronnie de Monteresse pour une autre les 6 mai et 27 octobre 1762, Beauvais, Lussas et Fontroubade à Messire Arnaud Souc du Plancher, Chevalier de la Garélie et de la Rousselière et à son épouse Dame Marie-Magdelaine de Cheyrade de Montbron, Baronne de Monteresse et fille du très puissant Étienne-Adrien de Cheyrade, Comte de Montbron et Marquis de Clairvaux, et Dame Louise Deval. Leur fils Jean-Joseph Souc du Plancher de la Garélie poursuivra les nombreux aménagements intérieurs de Beauvais. Ce dernier épouse Marguerite Nordens-Kult de Palme. Ils vendront en 1814.
Monsieur Gabriel Raynaud et sa sœur Marguerite achètent le domaine dont une partie en viager. Au décès de son frère en 1820, Mademoiselle Raynaud hérite de la moitié de la part de son frère. Elle vendra Beauvais en 1829 à Monsieur Nicolas Grand-Duchazaud, époux de Martiale Forestier.
Leur fils resté célibataire vend Beauvais en 1872 à Alexandre Robin, négociant en cognac, dont la famille de juristes est originaire de Nontron et d’Angoulême. Ce dernier célibataire fait hériter son neveu André Callandreau en 1905, lui-même neveu d’Octave Callandreau. Célibataire également, c’est sa nièce Marie Hériard qui en hérite en 1964.
Les propriétaires actuels descendent des familles de Mareuil, d’Authon, Flamenc, de Conan, du Faure de Lussas, de Pérusse des Cars, de la Ramière, Robin, Callandreau et Hériard.
Travaux
Le sauvetage d’un tel édifice est complexe et coûteux. Aussi avec l’appui de la DRAC, de la Demeure Historique et des architectes des bâtiments de France, nous estimons la mise hors d’eau hors d’air à environ 600 000 €. Il s’agira de refaire l’intégralité des toitures des dépendances (Ecuries, Granges, four à pain, lingerie, étables..) et sur le château (réparation sur la tour ouest et la croupe Est du corps de logis), consolider les maçonneries des murs de clôture, refaire les menuiseries de la façade Sud et des principaux portails des dépendances. Enfin la sécurisation de nos touristes doit être renforcée pour ouvrir de nouvelles parties au public.
Nous allons faire appel aux banques, aux subventions publiques mais sans VOUS nous ne pourrons pas boucler ce beau projet.
Plus tard nous envisageons la création d’une salle de réception et d’une chambre d’hôtes afin de générer des revenus complémentaires pour la poursuite des travaux et la réfection des magnifiques jardins à la française.
Pour la grande urgence, nous venons de subir l’assaut d’une nouvelle tempête. Les fenêtres du XVIIIème siècle n’ont pas résisté. L’urgence est donc de rénover les fenêtres du château. Ces fenêtres seront réalisées en châtaignier à petits bois de 10 carreaux anciens. Elles seront associées à des volets intérieurs à panneaux de peuplier identiques aux boiseries existantes.
Si la collecte est dépassée…
Si la collecte est dépassée, nous poursuivrons par la sécurisation du grenier pour accueillir nos visiteurs comme il se doit et ainsi leur faire découvrir en toute sécurité les magnifiques charpentes et le chemin de ronde. Ensuite, nous procéderons à la réfection des toitures des dépendances comme expliqué plus haut.
Qui sommes-nous ?
Mère de famille, je viens de reprendre la gérance de ce château familial et trouve un domaine en mauvais état. Pour autant soutenue par ma famille, nous ouvrons le site aux touristes depuis 25 ans. J’ai d’ailleurs rencontré mon mari lors d’une visite…Depuis, 5 filles sont nées et à leur tour commencent à faire partager leur passion pour Beauvais avec les touristes.
Notre projet est de donner un nouveau souffle à Beauvais et de faire entrer ce fier édifice des XVème et XVIème siècles, perché sur sa colline, dans le XXIème siècle.
Le projet d’ensemble est de stopper la ruine, de poursuivre l’aventure familiale débutée il y a quelques siècles et de continuer à faire partager avec les amoureux du patrimoine notre passion pour cet écrin en plein cœur du Périgord vert.
Le château de Beauvais est un château français situé sur la commune de Lussas-et-Nontronneau en Dordogne, dans le Périgord vert, à 6 kilomètres de Nontron. Le château et son pigeonnier sont partiellement inscrits au titre des monuments historiques le 19 décembre 1973. Cette inscription partielle est annulée et remplacée le 11 janvier 2011 par une inscription du château et de la totalité des extérieurs.
Le Château de Beauvais, est un vaste bâtiment carré, flanqué de deux tours rondes à mâchicoulis, qui domine l’étroit vallon qui le sépare du bourg de Lussas. Construit par la famille du Faure de La Roderie, barons de Saint Martial de Valette entre 1533 et la fin du XVIème siècle, c’est un bel exemple d’architecture archaïsante de cette région du Périgord. Un colombier imposant et un très beau puits couvert complètent l’ensemble. Il est de nos jours ouvert au public.
Par ailleurs, le château de Beauvais est un des lieux de l’intrigue du célèbre ouvrage de la Marquise d’Ambelle, Monsieur de Puyloubard publié en 1925. En effet, Beaulignac et Beauvais ne forment qu’un.
Contreparties
En application de la réglementation en vigueur, les dons versés dans le cadre d’une opération de mécénat affecté à des travaux sur monuments historiques privés ouvrent droit à une réduction d’impôt :
- Pour les particuliers : 66 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
- Pour les entreprises : 60 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 20 000 € ou de 5 pour mille du chiffre d’affaires annuel lorsque ce dernier montant est plus élevé.
L’éventuel excédent est reportable pendant cinq ans.