Restauration des toitures des quatre tourelles du château
Monument
Logé en plein cœur du Pays Basque, sur la commune de Bussunarits-Sarrasquette et à 7 km de Saint-Jean-Pied-de-Port (dernière étape du chemin de Saint Jacques de Compostelle avant les Pyrénées – col de Ronceveaux), le château d’Apat appartient à la catégorie des châteaux blocs bas-navarrais.
Le château est implanté au sein d’un terroir d’une superficie d’une cinquantaine d’hectares, dont 10 hectares de bois. Un cours d’eau longe la propriété, menant à un bief (bassin en pierre de taille surmonté autrefois d’un moulin répertorié au XVIème siècle sur la carte de Cassini). La propriété se compose du château ainsi que, de l’autre côté de la route départementale, des dépendances.
En complément de son architecture extérieure, le château d’Apat tient sa singularité d’éléments notables datant de sa construction tels qu’un escalier hélicoïdal en grés rose de l’Arradoy, d’un poste de guet, d’une entrée dont les portants en pierre datent des importantes modifications réalisées en 1731 avec un mur de refend, mais aussi une porte du XVème siècle de type navarraise aujourd’hui murée. La particularité de cette maison forte tient également de la présence de ses 4 tours d’angles sur chacun des points cardinaux.
Escalier à vis anti-horaire (photo n°1 et voûte du mur de refend dans le vestibule (photo n°2)
Rare édifice de Basse-Navarre à être habité par la même famille depuis six siècles, le château d’Apat est, notamment par les détails de sa façade, un témoin de l’histoire du Pays basque intérieur.
Ancienne maison forte, la maison noble d’Apat est citée dans la liste des feux de Navarre en 1313 sous le nom de « palacio de Apate ». La seigneurie d’Apat s’allia en 1413 à la famille d’Ahaxe, puis au XVIème à une branche de la famille Saint Esteben et au début du XVIIème siècle à la famille de Lostal de St Palais, puis aux d’Etcheparre de Sarrasquette, dont est issu Bernat d’Etchepare, prêtre, poète et écrivain ayant été le premier à avoir fait imprimer ses textes en langue basque en 1545.
Les actuels propriétaires sont les descendants de ces familles.
En 1605, le château d’Apat a vécu un siège de deux mois. Un certain François de Méritein ayant participé à la conspiration de Biron, visant à éliminer Henri IV, se réfugia au château, mais il réussit à s’en échapper, Apat étant « réputé inexpugnable sans canons ».
En 1731, de nombreuses modifications ont été réalisées sur le château (ouverture de deux nouvelles portes latérales et fermeture de la porte navarraise, agrandissement de fenêtres, et remblaiement sur une hauteur de 3 mètres environ) en vue de transformer cette place forte en maison noble.
Au XIXème siècle, Jules d’Apat (officier de marine) insuffla le renouveau du Syndicat du Pays de Cize. Sans descendance, il transmet la maison familiale au fils aîné de sa sœur Adélaïde Van den Zande née d’Apat.
Projet
Inscrit au titre des Monuments Historiques depuis le 5 novembre 1970, le château d’Apat a été touché le 20 octobre 2020 par la tempête Barbara. Marquée par des rafales de vent à plus de 190 km/h sur les cimes de la forêt d’Iraty à quelques kilomètres du village de Bussunarits-Sarrasquette, cette tempête a fortement endommagé les 4 tours du château.
La restauration des 4 tours du château marque ainsi une nouvelle page dans l’histoire séculaire de notre propriété. En effet, si des travaux de restauration de toitures des tours ont été réalisés au cours du XIX° siècle comme en témoignent des courriers de Jules d’Apat, c’est la première fois que des travaux structurels sur les charpentes vont avoir lieu.
Suite à cette tempête, nous sommes en contact régulier tant avec un architecte du patrimoine ainsi qu’avec une société d’ingénierie (visionnage de la charpente en 3D, étude des devis et suivi des travaux).
Afin de préserver ce patrimoine que nous souhaitons transmettre avec la même ferveur et passion que celle de nos aïeux, nous avons aujourd’hui besoin de votre aide afin de pouvoir finaliser le budget de ces travaux. Cette collecte est pour nous un espoir car le changement de l’ensemble des charpentes est désormais urgent et indispensable.
Travaux
L’étude réalisée suite à l’intempérie par les architectes des Monuments Historiques a mis à jour d’importants dégâts nécessitant la réfection complète des 4 tours.
État des toitures au lendemain de la tempête Barbara (photo n°1) et charpente d’une tour en roue de charrette (photo n°2)
Le projet architectural comportera :
- la dépose de la couverture et de la charpente bois existante,
- la pose de nouvelles charpentes réalisées à l’identique au sein d’ateliers locaux,
- la fourniture de volige issue de châtaigniers provenant de la propriété
- la couverture traditionnelle avec des tuiles plates écailles en terre cuite dans un premier temps.
Une reprise des joints des murs pourrait être envisagée dans un second temps ainsi que la rénovation du bief du moulin.
Contreparties
En application de la réglementation en vigueur, les dons versés dans le cadre d’une opération de mécénat affecté à des travaux sur monuments historiques privés ouvrent droit à une réduction d’impôt :
- Pour les particuliers : 66 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
- Pour les entreprises : 60 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 20 000 € ou de 5 pour mille du chiffre d’affaires annuel lorsque ce dernier montant est plus élevé.
L’éventuel excédent est reportable pendant cinq ans.
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