Restitution des jardins
Monument
LE PETIT TRIANON PROVENÇAL
Considéré comme le Petit Trianon de Provence par la qualité et l’élégance de son architecture, le château de Sauvan a été érigé à partir de 1719 à Mane dans les Alpes-de-Haute-Provence par Jean-Baptiste Franque, grand architecte avignonnais, à la demande de la célèbre famille de Forbin, à l’origine du rattachement de la Provence à la France.
Inspiré des plus belles réalisations du XVIIIe siècle grâce aux plans de l’architecte parisien Alexis Delamair (1676-1745), ce château d’apparat déploie, autour d’un somptueux escalier d’honneur, des enfilades de salons richement décorés et s’ouvre sur un paysage exceptionnel dominé par le Luberon et la montagne de Lure, célébrés par Jean Giono.
Sauvan aurait pu changer l’histoire de France : forte d’une ressemblance flagrante avec Marie-Antoinette, amie d’enfance connue à la cour d’Autriche, la Marquise Sophie de Forbin-Janson, Princesse de Galléan (1763-1834), fomenta un complot en vue de faire évader la reine en prenant sa place dans les geôles de la Conciergerie.
A partir de la fin du XIXème siècle, et après avoir été un fleuron des Lumières, le château commença un long déclin jusqu’à l’abandon pendant plusieurs décennies.
Repris en 1981 par ses actuels propriétaires et menaçant ruine, le château de Sauvan a pu être sauvé grâce à d’importantes campagnes de travaux menées sous le contrôle des Monuments Historiques, qui ont permis d’éviter son effondrement et de redonner aux façades ainsi qu’aux décors intérieurs leur lustre d’antan.
Sans relâche, les actuels propriétaires ont également mis en œuvre tous les moyens possibles pour retrouver et ramener au château le mobilier d’origine qui avait été dispersé.
Envahi par les ronces, les extérieurs n’étaient plus que désolation et le grand bassin un immense dépotoir.
Des années de labeur ont permis de remettre en état les pièces d’eaux ainsi que les terrasses, leurs murs de soutènements et le parc entourant le château.
Projet
Une fois ces travaux considérables achevés, il restait encore à reconstituer les splendides jardins à la française devenus entre temps un champs de labour.
En effet, le parc associé au château construit 1720 est mentionné en 1724 ; il semble avoir été délaissé dans la période qui suivit la mort de son commanditaire Joseph-Palamède de Forbin en 1728 ; un arpentage de la période révolutionnaire mentionne les terrasses autour du château, la tèse, les parcelles du parterre, du bosquet et du potager-fruitier.
La chance permit par ailleurs d’avancer dans ce projet puisque les plans des jardins disparus ont été découverts à la Pinacothèque de Munich.
Les recherches démontrent qu’au XIXe siècle, le jardin est réaménagés dans un format réduit et délimité, et les espaces résiduels sont affectés à des productions agricoles ; cet état perdurera, non sans évolution dégradante, jusqu’à l’acquisition du domaine par son propriétaire actuel en 1981 ; l’ensemble identifié dans toute son étendue est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2008.
Une étude archéologique approfondie de la parcelle du parterre en 2009, puis un diagnostic d’archéologie préventive en 2019 dans la parcelle du bosquet, ont confirmé la présence de vestiges témoins des dispositions initiales, re-nivellements, voiries, fosses de plantation, réseau hydraulique et bassin.
Broderies de buis, bosquets, parterres, pièces d’eau et pelouses faisaient du parc de Sauvan l’un des jardins les plus spectaculaires du Sud de la France au XVIIIe siècle.
Dès lors, du désir à la réalité, il devenait enfin possible de se lancer dans l’aventure d’achever de donner à Sauvan la dernière pièce majeure qui lui manquait encore, et qui magnifiait l’édifice tout en créant de savantes perspectives sur les campagnes environnantes.
Les propriétaires ont ainsi entrepris des travaux considérables pour reconstituer ces jardins et parachever la restauration du monument, grâce au projet raisonné et élaboré par Francesco Flavigny, Architecte en Chef des Monuments Historiques.
Travaux
Afin que le château retrouve des espaces extérieurs de requalifiés, le projet autorisé au titre du code du patrimoine porte sur l’évocation du parc et du jardin ordonnancé, avec la recomposition du peuplement végétal, des circulations et la restauration des vestiges conservés.
La première étape engagée porte sur l’espace du parterre et de l’esplanade, les plantations d’alignement et voiries; avec les équipements de maintenance et d’exploitation, le montant total de l’opération s’élève à 300 000 € environ, financés à hauteur de 60 % par le propriétaire, et à 40 % par les participations publiques et des dons privés.
La phase des travaux préparatoires, voiries, amendements et aménagement d’accès, est en voie d’achèvement à l’automne 2022, soit un avancement du programme à hauteur de 50 %.
La saison d’hiver 2022 / 2023 voit la mise en place des sujets d’alignement et de parure, avec l’activation d’un programme d’entretien et de formation des ramures sur site pendant les deux saisons suivantes.
Associée au projet, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) est partie prenante à cette renaissance.
Le projet a fait l’objet d’un permis de construire délivré le 10 août 2020 et se décompose de la manière suivante :
Première étape : Parterre et esplanade.
- Viabilité et plantations d’alignement – Montant des travaux : 183 240 €
Financement :
– État – Ministère de la Culture : 40 % (73 320 €)
– Département des Alpes de Haute-Provence : 15 % (27 500 €)
– Dons privés : 13 % (25 000 €)
– Autofinancement : 32 % (57 520 €) - Aménagements et équipements – Montant des travaux
Autofinancement : 100 % (120 660 €)
Montant total d’opération – première étape : 304 000 €
Durée estimée du chantier : 36 mois
Qui sommes-nous ?
Les propriétaires sont deux amoureux du patrimoine ayant consacré leur vie, et leurs revenus, à sa sauvegarde. Avant d’acquérir le château de Sauvan, ils avaient déjà sauvé, dans les années 70, une très vieille bâtisse du Pays de Forcalquier dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Ouvert au public depuis 1982, Sauvan séduit les touristes ainsi que les habitants de la région, enchantés qu’il leur soit accessible et fiers de le compter au rang des éléments remarquables de leur patrimoine, au point d’être devenu un emblème du département des Alpes-de-Haute-Provence dont il participe du rayonnement et de l’économie.
Aujourd’hui, le coût important du chantier restant à accomplir dépasse leurs possibilités financières, et s’ajoute aux autres travaux et entretiens de l’ensemble du site.
Les propriétaires se sont dès lors rapprochés de la Demeure Historique dont ils sont membres, qui a partagé avec eux l’enthousiasme et la nécessité de préserver ces jardins.
Aujourd’hui, sans votre soutien, ce projet de grande envergure pourra difficilement être finalisé, et Sauvan risque de ne pas voir totalement aboutir la réalisation de sa dernière pièce maîtresse.
C’est donc avec vous que pourra continuer à s’écrire, pour les siècles à venir, l’aventure de ce monument dont les passionnantes pages d’Histoire font du lui l’un des grands sites patrimoniaux de la Provence.
Les propriétaires demeurent à votre disposition pour vous apporter tous éléments complémentaires que vous souhaiteriez connaître, et vous remercient, au nom du château de Sauvan, pour votre contribution à cette renaissance et pour les emplois qu’elle permettra de créer.
Les propriétaires seront heureux de vous accueillir au château de Sauvan, de vous le faire découvrir et, soyons-en sûrs, de pouvoir vous faire visiter ses jardins…
Avec toute leur amitié et leur reconnaissance.
Contreparties
En application de la réglementation en vigueur, les dons versés dans le cadre d’une opération de mécénat affecté à des travaux sur monuments historiques privés ouvrent droit à une réduction d’impôt :
- Pour les particuliers : 66 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
- Pour les entreprises : 60 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 20 000 € ou de 5 pour mille du chiffre d’affaires annuel lorsque ce dernier montant est plus élevé.
L’éventuel excédent est reportable pendant cinq ans.
Ils nous soutiennent :
Ministère de la Culture (DRAC), Département des Alpes-de-Haute-Provence, Fondation Mérimée, donateurs privés.