Curage des douves et du ruisseau et restauration du colombier
Monument
Au cœur de la Flandre française, le domaine d’Esquelbecq avec son château, son parc et son jardin forme un ensemble remarquable, témoignage unique de l’organisation des châteaux et jardins flamands de la Renaissance. Situé entre Lille et Dunkerque, le château de briques se reflète dans les eaux qui l’entourent depuis le XVème siècle. Les douves sont aujourd’hui encore une composante essentielle de cet ensemble architectural, classé MH en 1987.
En 1984, une tour s’effondre et emporte avec elle, une aile dans les douves : la propriété située sur la place du village sera fermée et le château inhabitable pendant plus de 35 ans.
En 2017, le Grand trophée de la plus belle restauration a été remis à la famille Morael, propriétaire depuis 1946. Pour plus d’information, cliquez ici
La reconquête de ce joyau de la Renaissance flamande a été célébrée avec une ouverture exceptionnelle au public aux Journées du patrimoine 2018.
Projet
L’objectif est de faire de ce monument parmi les plus représentatifs de l’architecture flamande en France, à la fois une maison de famille et un lieu culturel.
Les propriétaires sont soutenus par l’association qui met en œuvre une programmation culturelle sur les thèmes du patrimoine, du jardin et de l’art contemporain. Des journées des plantes, une exposition estivale d’art au jardin, des nocturnes et des ateliers sont organisés ainsi que des visites guidées thématiques.
L’association bénéficie du soutien financier de la Région Hauts-de-France et du Département du Nord et de la bienveillance de la commune.
Travaux
Le programme de travaux s’inscrit dans un projet global de restauration du domaine. Après les phases de mise hors d’eau (toutes les toitures), la réhabilitation des intérieurs se poursuit avec l’ensemble des menuiseries de l’aile ouest tandis que la 1ère phase curage des douves a commencé en 2021.
Pour le curage, une campagne d’abattage a été réalisée et des bassins de stockage créés sur la propriété, en vue d’exporter les milliers de m3 de sédiments qui comblent le réseau hydraulique.
Ce réseau a toujours joué un rôle: structure à la base de la construction du château, drainage, protection contre les ennemis, maintien des provisions au frais dans l’eau glacée l’hiver, réserve de nourriture (pêche), lieu de baignade et de loisirs, et toujours une dimension esthétique remarquable.
En amont des douves, se trouvent un canal, une île et enfin l’eau serpente sur un dessin du XIXème. Les sédiments s’y sont accumulés, le dessin de la rivière s’estompe, et l’écosystème aquatique est dégradé.
Au-delà du processus naturel, (sédiments issus de la végétation du parc) est venu s’ajouter un facteur aggravant : le déversement d’une partie des eaux pluviales mais aussi malheureusement des eaux usées de la commune (selon les analyses effectuées en août 2018). Les douves servent ainsi à nos dépens de bassin de décantation : des milliers de m3 de vase se déposent puis l’eau s’écoule en aval dans l’Yser qui borde la propriété.
Au lieu de laisser les douves se combler, nous travaillons depuis 2017 à remettre en état ce système hydraulique tout en contribuant à la sensibilisation du public sur la ressource eau : intérêt d’une bonne gestion des eaux pluviales et de la qualité de l’eau du fleuve transfrontalier l’Yser.
Avec l’aide du Master « Jardins Historiques » de l’École Nationale d’Architecture de Versailles, un plan de gestion a été établi afin d’ouvrir le parc paysager au public à la fin des grands travaux de curage et des menuiseries.
Qui sommes-nous ?
Il y a cinq ans, Johan Tamer-Morael a pris la relève de ses parents, achevant un chantier colossal de remontage de l’aile Nord du château avec la pose de ses fenêtres. Il a choisi de se consacrer à la préservation d’un héritage familial tout en faisant revivre le domaine avec son ouverture au public.
Avec une équipe d’amis, de bénévoles, il fait rayonner le projet partageant sa passion des travaux et de la gastronomie.
Avant que le château n’accueille des visites de chantier, l’ouverture au public a commencé grâce à la restauration du verger historique et la plantation d’un potager, recréant un lien social avec son environnement.
Châtelain contemporain, son projet vise à créer les conditions de l’autonomie financière au domaine.
Contreparties
En application de la réglementation en vigueur, les dons versés dans le cadre d’une opération de mécénat affecté à des travaux sur monuments historiques privés ouvrent droit à une réduction d’impôt :
- Pour les particuliers : 66 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
- Pour les entreprises : 60 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 20 000 € ou de 5 pour mille du chiffre d’affaires annuel lorsque ce dernier montant est plus élevé.
L’éventuel excédent est reportable pendant cinq ans.
Ils nous soutiennent
Et la Fondation le Lous.